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Emploi L'agriculture et l'agroalimentaire, des gisements d'emploi en France

L'agriculture et l'agroalimentaire, qui emploient près de 15% des actifs en France, constituent de "formidables" gisements d'emplois, selon les participants au premier colloque pour l'emploi dans l'agriculture qui s'est déroulé mardi 15 novembre à Paris.

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"Environ 600.000 exploitations agricoles fournissent près de 1 million d'emplois. Au delà de la stricte production agricole, 15% des actifs en France travaillent pour une activité agricole ou agroalimentaire", a souligné le ministre de l'Agriculture Dominique Bussereau. Désormais près d'une exploitation sur cinq emploie aujourd'hui des salariés et leur nombre dans ce secteur a même progressé de 2% entre 1998 et 2000. "Premier employeur de France, ce qui ne se sait pas, l'agriculture est un formidable gisement d'emplois", a affrimé Jean-Michel Lemétayer, président de la FNSEA principal syndicat agricole. Mais, redoute la fédération, "les exploitations agricoles françaises ne pourront plus rivaliser bien longtemps avec des concurrents qui peuvent conquérir des marchés grâce à un coût du travail beaucoup plus faible que le nôtre".

Aussi, estime-t-elle, "il faut impérativement réduire les charges qui pèsent sur les employeurs", notamment dans les secteurs de la viticulture et les fruits et légumes, gourmands en main d'oeuvre. Pour renforcer la compétitivité des exploitations françaises, M. Bussereau a rappellé les mesures adoptées dans la Loi d'Orientation Agricole (LOA) qui attend pour entrer en application une harmonisation des textes par une commission mixte paritaire (CMP), composée de 14 députés et sénateurs. Outre le crédit d'impôt pour les éleveurs se faisant remplacer pendant leurs vacances et les exonérations de charges sociales pour les adhérents d'un groupement multisectoriel employant des travailleurs occasionnels, M. Bussereau a indiqué que les emplois saissonniers "seront exonérés de charges sociales pour les jeunes de moins de 25 ans pendant un mois par an", ce qui devait permettre d'augmenter le salaire net.

La journée de mardi a vu la signature, par M. Bussereau et le ministre délégué à l'Emploi Gérard Larcher, d'un accord cadre pour la mise en oeuvre du contrat insertion-revenu minimum d'activité (CI-RMA) dans le secteur agricole. Cet accord-cadre a pour but de favoriser la reprise d'activité en deux ans de 1.000 bénéficiaires du revenu minimim d'insertion (RMI), de l'allocation spécifique de solidarité (ASS), de l'allocation de parent isolé (APi) et de l'allocation aux adultes handicapés (AAH). Enfin, pour mieux valoriser les métiers de l'agriculture l'Agence française d'information et de communication agricole et rurale (AFICAR), annoncée depuis plusieurs années, va enfin voir le jour, "prochainement", a promis M. Busserau.

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